
SUISSE MICROFINANCE
En Suisse, un micro-crédit est défini par un microfinancement qui entre dans le contexte de la microfinance suisse et qui va permettre à des personnes essentiellement exclues du système de crédit bancaire d’accéder à des prêts pour leur permettre une promotion sociale.
En Suisse, le micro-crédit assume plusieurs rôles en même temps celui d’aider des personnes dont la situation est professionnellement précaire de rebondir en améliorant leur formation, ou les aidant à acquérir un véhicule, ou bien à les accompagner financièrement et techniquement à créer leur propre entreprise et devenir ainsi indépendant financièrement.
En Suisse, la microfinance est accordée selon des critères bien précis et nul besoin de réitérer que les micro-crédits suisses ne peuvent jouer le rôle de rachat de crédit ou de rachat de dettes pour personnes surendettées.
En Suisse, le micro-crédit est accessible auprès d’organismes d’Etat helvétiques mais aussi d’institutions financières suisses qui ont pour objectif de contribuer à l’inclusion des personnes vivant dans la pauvreté.
Quels types de microcrédits existe-t-il en Suisse et à quelles conditions?
1. Microcrédit pour particuliers (crédit personnel de petit montant)
- Montant : généralement CHF 500 à 5’000 (parfois jusqu’à 10’000).
- Durée : courte (6 à 36 mois).
- Taux d’intérêt : encadrés par la Loi sur le crédit à la consommation (LCC), plafonnés à 11,95 %.
- Fournisseurs :
- banques spécialisées (ex. Cashgate, Cembra Money Bank),
- sociétés de crédit en ligne,
- parfois via cartes de crédit (paiement échelonné = microcrédit déguisé).
- Conditions d’octroi :
- 18 ans révolus,
- revenu régulier (salaire, rente),
- pas de poursuites ni d’actes de défaut de biens,
- résidence stable en Suisse.
👉 Exemple d’usage : payer une facture imprévue, financer des frais médicaux ou un petit projet personnel.
🔹 2. Microcrédit pour entrepreneurs (création ou développement d’entreprise)
Il existe en Suisse un dispositif spécifique d’aide aux petites entreprises ou indépendants exclus du financement bancaire classique.
- Montant : CHF 1’000 à 40’000.
- Durée : jusqu’à 5 ans.
- Taux d’intérêt : autour de 5–7 %, souvent plus bas que pour les crédits privés classiques.
- Institutions :
- Association Microcrédit Solidaire Suisse (MCSS), soutenue par la Confédération,
- Fondations cantonales ou régionales (p. ex. Genève, Vaud, Neuchâtel),
- associations partenaires (p. ex. Adie Suisse, inspirée du microcrédit social français).
- Conditions :
- projet entrepreneurial concret (création ou développement),
- pas forcément besoin de fonds propres élevés,
- dossier simplifié (business plan, motivation, plan de remboursement),
- souvent accompagné d’un mentorat ou d’un suivi.
👉 Exemple d’usage : financer du matériel, un petit stock, des frais de communication ou un premier loyer commercial.
🔹 3. Microcrédit social / inclusion
- Ciblé sur les personnes à revenus modestes, exclues du crédit bancaire classique.
- Montants très faibles : CHF 500 à 5’000.
- Géré par certaines associations caritatives (Caritas, MCSS, fondations locales).
- Conditions :
- situation financière fragile mais stable (revenus réguliers),
- projet à caractère social ou d’intégration (formation, permis de conduire pour emploi, etc.),
- accompagnement obligatoire (conseil budgétaire, suivi).
🔹 4. Microcrédit alternatif (entre particuliers ou via plateformes)
- Prêt entre particuliers (peer-to-peer lending) via plateformes comme Lend.ch, Cashare, CreditGate24.
- Montant : dès CHF 1’000.
- Conditions :
- analyse de solvabilité réalisée,
- taux variable (souvent 4–10 %),
- contrat officiel (LCC s’applique si > CHF 500 et durée > 3 mois).
✅ En résumé
En Suisse, on distingue 3 grandes catégories de microcrédits :
- Microcrédit personnel → petits prêts pour particuliers (CHF 500–5’000), accordés par sociétés de crédit, soumis à la LCC.
- Microcrédit entrepreneurial → jusqu’à CHF 40’000, soutenu par la Confédération et des fondations, pour indépendants et micro-entrepreneurs exclus du système bancaire.
- Microcrédit social → petit prêt solidaire (CHF 500–5’000) géré par associations (Caritas, MCSS), souvent accompagné d’un suivi.